Au niveau macroéconomique, les données des États-Unis ont été mitigées : on a observé un net ralentissement du marché du travail et une inflation supérieure aux prévisions, même si le PIB réel a surpris positivement par rapport au consensus. Dans la zone euro, l'inflation est restée contenue à 2 %, en ligne avec l'objectif de la BCE.
En matière de politique monétaire, les principales banques centrales ont choisi de maintenir leurs taux d'intérêt inchangés, faisant preuve de prudence face à l'incertitude économique et commerciale. La Banque centrale européenne a laissé le prix de l'argent inchangé pour le deuxième mois consécutif, Mme Lagarde soulignant la résilience de l'économie et mettant en garde contre les risques liés aux droits de douane. Aux États-Unis, la Réserve fédérale a également maintenu son taux d'intérêt de référence dans la fourchette de 4,25 % à 4,50 %, malgré les tensions entre Trump et Powell. La nouveauté la plus marquante a été la divergence interne au sein du FOMC : deux membres ont voté en faveur d'une baisse de 25 points de base, ce qui ne s'était pas produit depuis 1993. Ce désaccord a renforcé les anticipations d'un ajustement à la baisse en septembre, même si la décision dépendra de l'évolution des données.
Dans ce contexte, les marchés à revenu fixe ont connu une forte volatilité. Aux États-Unis, le rendement des bons du Trésor à 2 ans a rebondi de plus de 20 points de base, jusqu'à 3,957 %, face à la probabilité croissante d'un virage accommodant. En Europe, les rendements souverains ont également augmenté : le Bund allemand à 2 ans a grimpé jusqu'à 1,96 % et son équivalent espagnol jusqu'à 2,08 %.
Sur le marché des devises, l'euro s'est déprécié de 2,89 % face au dollar, clôturant à 1,14 dollar, entraîné par le meilleur résultat commercial des États-Unis. Dans le domaine des matières premières, le pétrole s'est distingué par une forte hausse mensuelle : le futur Brent s'est revalorisé de 7,28 % à 72,53 dollars le baril, poussé par les sanctions contre la Russie et une demande saisonnière plus robuste que prévu. En revanche, l'or est resté stable dans un contexte de volatilité contenue, terminant le mois à 3 295 dollars l'once, très proche des niveaux enregistrés début juillet.