La saison des résultats du deuxième trimestre a confirmé l'exceptionnalité des bénéfices des actions technologiques des entreprises à forte capitalisation, défiant les attentes du marché selon lesquelles l'écart de croissance des bénéfices entre les « Sept magnifiques » et le reste du S&P 500 pourrait se réduire à court terme.
Dans le domaine de la politique commerciale, une nouvelle série de droits de douane est entrée en vigueur, touchant plus de 90 pays, dont 39 % pour la Suisse, 50 % pour le Brésil et 50 % pour l'Inde, ce dernier avec une hausse de 25 points de pourcentage en guise de sanction pour ses importations de pétrole russe. Toutefois, à la fin du mois, la cour d'appel fédérale américaine a déclaré illégaux la plupart de ces droits de douane décrétés par le président Trump, même s'ils restent en vigueur jusqu'au 14 octobre afin de laisser la possibilité à la Maison Blanche de faire appel.
Sur le plan macroéconomique, le marché du travail américain a montré des signes de ralentissement, avec une augmentation des demandes et des renouvellements d'allocations chômage. Malgré tout, la croissance du deuxième trimestre a été revue à la hausse à 3 % en glissement annuel, inversant la contraction de -0,5 % du premier trimestre. L'inflation globale (IPC) s'est maintenue à 2,7 % en glissement annuel, légèrement en dessous des prévisions, tandis que le PCE sous-jacent a rebondi à 2,9 % et l'IPP mensuel a grimpé de 0,9 %. En Europe, l'inflation est restée stable à 2 % et la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a exclu de nouvelles baisses des taux tant que la situation commerciale ne sera pas clarifiée. La croissance de la zone euro a été légèrement révisée à la baisse à 1,4 % en glissement annuel, tandis que l'indice PMI manufacturier est revenu en territoire expansionniste et a atteint son plus haut niveau depuis plus de trois ans. Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre a réduit ses taux de 25 points de base, à 4 %, malgré une remontée de l'inflation à 3,8 % en glissement annuel. En Chine, les indicateurs ont été faibles : le taux de chômage a augmenté, et la croissance de la production industrielle et des ventes au détail a ralenti.
Sur les marchés obligataires, la rentabilité du bon du Trésor américain à 2 ans a chuté de près de 35 points de base, à 3,61 %, sous l'effet des déclarations de Powell et des probabilités croissantes d'un ajustement à la baisse des taux. En Europe, le rendement du bund allemand à 10 ans a légèrement augmenté pour atteindre 2,72 %, coïncidant avec une nouvelle contraction du PIB allemand (-0,3 % trimestriel). Le TRI de son homologue français a grimpé de 16 points de base, jusqu'à 3,51 %, dans un contexte de tensions politiques internes : le Premier ministre François Bayrou devra faire face à une motion de confiance le 8 septembre après l'échec de son projet de budget, qui prévoyait des diminutions significatives dans les dépenses publiques.