Perspectives de marché Octobre 2023

visió del experts

Le mois d’octobre a été sans aucun doute marqué par l’intensification du conflit armé entre Israël et le Hamas, qui s’est traduit par une volatilité accrue sur les marchés et un repli des principales bourses. C’est ainsi que les principaux indices américains et l’Eurostoxx 50 ont perdu autour de 3 %.

Un des actifs les plus volatils pendant cette période a été le prix du pétrole, impacté par l’intensification du conflit armé au Moyen-Orient, qui fait craindre mondialement un possible manque d’approvisionnement de brut. De 84,07 dollars le baril avant le conflit, son prix est passé à plus de 92 dollars le baril. Cela a des conséquences tant sur la croissance économique que sur l’augmentation des coûts de l’énergie et la pression inflationniste.

Dans ce contexte, les obligations gouvernementales ont joué leur rôle de valeur refuge et ont connu un fort rebond de leurs rentabilités. C’est ainsi que pendant cette période, le Treasury à 10 ans est parvenu à dépasser les 5 % de rentabilité, et le Bund allemand, référence 10 ans, a franchi les 3 %. Malgré tout, les références se sont modérées à la fin du mois, et ont clôturé en deçà. La référence américaine a terminé à 4,8 % et l’allemande à 2,77 %. Les périphériques se sont aussi détendus, avec une obligation espagnole à 10 ans autour de 3,84 % et un titre italien à 4,68 %.

En ce qui concerne les banques centrales, l’action de la Banque centrale européenne n’a pas surpris les marchés, et comme l’attendaient les analystes, après 10 réunions consécutives de hausse des taux d’intérêt, la BCE a fait une première pause. Ses dirigeants ont cependant indiqué que la question de la fin du maintien des taux restrictifs n’était pas encore à l’ordre du jour, et que cela dépendrait de l’évolution des données macroéconomiques. Du côté nord-américain, fin octobre, la Réserve fédérale n’avait encore pris aucune décision sur les taux, même si la grande majorité des analystes s’attendaient à ce qu’ils restent inchangés autour de 5,25 %-5,5 %.

En ce qui concerne les données macroéconomiques, notons la robustesse des indicateurs américains. Le PIB du troisième trimestre, en particulier, a fortement rebondi, en dépassant les attentes des analystes et plus que doublant les données du mois précédent, avec une croissance qui s’établit à 4,9 %. En Europe, les chiffres avancés de l’inflation de l’Eurozone sont repassés sous les 3 % et se sont rapprochés de l’objectif de 2 % de la BCE.

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