La volatilité continue de donner le ton aux marchés

La volatilité continue de donner le ton aux marchés

Nous clôturons le mois d’avril avec la volatilité comme protagoniste. À l’aggravation du conflit entre la Russie et l’Ukraine, il faut y ajouter les confinements stricts en Chine afin de faire face à sa politique du zéro covid. Cette situation devrait ralentir la croissance mondiale par la baisse des échanges transfrontaliers, la hausse des prix de l’énergie et le durcissement des conditions financières imposées par les banques centrales, dont l’objectif principal est de faire face à l’inflation galopante. Au cours des quinze derniers jours, nous avons assisté à la présentation des résultats des principales entreprises mondiales.

1. De nouveaux confinements en Chine

Dans le cadre de la politique zéro covid du gouvernement chinois, des confinements de plus en plus étendus ont été reconduits en raison d’une augmentation récente du nombre d’infections à la covid, qui a fait plonger les principaux indices boursiers asiatiques. Shanghai a été la principale ville touchée par ces confinements et les investisseurs s’inquiètent de plus en plus de l’impact sur l’économie mondiale. Plus les confinements sont longs, plus les perturbations de l’économie mondiale et des chaînes d’approvisionnement sont importantes, étant donné que Shanghai est un centre financier, le plus grand port de Chine et proche des sites de fabrication tels que les provinces du Zhejiang et du Jiangsu.

2. Dollar au plus haut et volatilité des marchés

Les récents commentaires des membres de la Banque centrale européenne ont signalé la possibilité d’une hausse des taux en juillet prochain, entraînée par les pressions continues du coût de l’énergie et d’autres matières premières, qui placent l’inflation au plus haut. Cette hausse de juillet devrait s’accompagner de hausses supplémentaires en septembre et décembre, et de quatre nouvelles hausses des taux en 2023. De son côté, la Réserve fédérale américaine a poursuivi ses plans de resserrement monétaire. Dans ce contexte, le dollar a continué à s’apprécier, atteignant un plus bas de 1,05 par rapport à l’euro. La préoccupation croissante pour la sécurité énergétique, qui touche plus directement l’Europe, faisait plonger le cours de l’euro, malgré la victoire d’Emmanuel Macron aux élections présidentielles françaises du 24 avril.

D’autre part, les résultats commerciaux décevants de grandes entreprises technologiques américaines, comme Alphabet, Netflix et Amazon, ont introduit de la volatilité sur le marché, en particulier sur l’indice Nasdaq, qui a été le grand perdant des dernières séances.

3. Aggravation du conflit entre la Russie et l’Ukraine

La Russie franchissait le pas tant redouté par Europe. Gazprom a décidé de couper unilatéralement l’approvisionnement en gaz de la Pologne et de la Bulgarie le 27 avril, après que les deux pays ont refusé de payer le gaz en roubles. Pendant ce temps, les États-Unis et l’Union européenne sont convenus de renforcer leur livraison d’armes à l’Ukraine, y compris l’Allemagne, qui au départ était réticente à fournir un tel soutien. En ce sens, il y avait une énorme confusion en Europe quant à la manière dont les paiements du gaz russe seraient désormais gérés et s’il y aurait des coupures en matière d’approvisionnement, au-delà de la Pologne et de la Bulgarie.

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