L’inflation anticipe les plans de la BCE

L’inflation anticipe les plans de la BCE

  1. La Banque centrale européene veut donner un coup d’accélérateur

Différents membres de la BCE ainsi que la présidente Christine Lagarde ont considérablement durci leur discours sur la rapidité de la hausse des taux d’intérêt, prévue cette année et destinée à lutter contre l’inflation élevée, qui a atteint le 18 mai 7,5 % en glissement annuel dans la zone euro.

Le marché suppose que la première hausse depuis 8 ans aura lieu en juillet prochain, conformément aux déclarations de Mme Lagarde, ce qui placerait les taux sur un terrain positif vers la fin du troisième trimestre de cette année.

Ce changement s’est traduit par l’appréciation rapide de l’euro qui, après une perte de valeur continue par rapport au dollar en 2022, a fortement rebondi au cours des dernières sessions, passant de 1,035 à plus de 1,07 en une semaine seulement.

Fuente: Bloomberg 30/05/2022

  1. La politique budgétaire reste laxiste

La Commission européenne a proposé de prolonger d’un an la suspension des règles du Pacte de stabilité et de croissance de l’Union européenne. Cet accord engage les États membres à maintenir des finances publiques saines, c’est-à-dire à limiter le déficit public à un maximum de 3 % du PIB et la dette publique à 60 % du PIB.

Le pacte a été temporairement suspendu de 2020 à 2022, en raison des besoins budgétaires causés par la pandémie, mais l’inflation élevée, la situation économique délicate aggravée par le conflit en Ukraine et la récente flambée du coronavirus ont rendu nécessaire la prolongation de l’exemption jusqu’en 2023.

Il s’agit d’une mesure permettant de gagner du temps étant donné que l’aide de la politique monétaire s’estompe, mais au prix d’une détérioration des finances publiques.

  1. Le sentiment du marché continue de peser sur le revenue variable

Au cours des dernières semaines, le pessimisme a continué de marquer le mouvement de revenu variable, cette fois-ci en affectant davantage le marché américain que le marché européen. Cette correction n’a pas été homogène, les secteurs de la technologie et de la consommation discrétionnaire ayant été plus touchés.

La performance du Nasdaq en est un bon exemple : il est actuellement en baisse d’environ 30 % depuis le début de l’année. Comme nous l’avons déjà commenté à diverses occasions, cela s’explique en grande partie par l’évolution des principales économies vers une politique monétaire plus restrictive, bien qu’il y ait également eu des moments de grande volatilité générés par les résultats commerciaux décevants de certaines entreprises, malgré le fait que le bilan global du premier trimestre ait été positif.

Fuente: Bloomberg 30/05/2022

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